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Que faire en cas de flash krach ?

Que faire en cas de flash krach ?




Focus sur le flash krach du 6 mai 2010 : découvrez l’ampleur des baisses, les conséquences sur le portefeuille des investisseurs et notamment celui des détenteurs de produits à effet de levier comme les CFD. Retrouvez aussi nos conseils pour se protéger d’un futur flash krach.

Retour sur le krach boursier du 6 mai 2010

Lors de la mi-journée du 6 mai 2010, les marchés actions ont connus un flash krach d’une rare intensité, surtout aux États-unis, entraînant un effet de réaction en chaîne et de panique générale des algorithmes de trading. Certaines actions américaines de grandes capitalisations ont chuté à 0,01 dollars durant quelques secondes.

D’une capitalisation boursière de plusieurs milliards de dollars, le flash krach du 6 mai 2010 n’a pas empêché le cours de bourse d’Accenture de chuter durant quelques secondes à 0,01 dollar (-99,98 % !). Pourtant, son cours était de l’ordre de 40 dollars à l’ouverture de la séance.

Quelques autres actions américaines ont connu la même chute éclair à 0,01 dollars, les autres ont eu à subir une baisse à deux chiffres.

Flash krach : conséquences sur les produits à effet de levier

Pour les détenteurs d’actions achetées au comptant, il s’agit une frayeur passagère mais pas sans conséquence. Pour les détenteurs de CFD (certificats à effets de leviers), les conséquences ont été impressionnantes.

Selon le principe des CFD, l’investisseur peut faire appel aux effets de leviers plus ou moins importants avec autrefois un taux de marge de seulement 5 % ! À titre d’exemple, l’acquisition de 10 000 € de CFD était possible avec simplement 500 € au comptant.

Cependant l’inconvénient était l’appel de marge : si les actions baissaient de 5 %, le broker exigeait immédiatement des dépôts au comptant supplémentaires ou clôturait d’office la position.

La situation a cependant changé depuis 2010 et aujourd’hui, avec la loi Sapin 2, l’effet de levier sur les CFD est désormais limité à 5 (contre 20 dans l’exemple précédent). Mais le fonctionnement et les risques présentés ci-dessus restent identiques.

Détenteurs d’actions : attention aux “slippages” des stop loss

Pour les actions simples acquises au comptant, pas de panique les cours se sont aussitôt résorbés lors du flash krach du 6 mai 2010. En revanche, attention aux « slippages » des ordres stop loss :

Un stop loss est un ordre de vente programmé dans le but de couper automatiquement les moins-value. En phase d’extrême volatilité comme lors d’un flash krach, la panique générale crée des perturbations dans le fonctionnement normal et la priorisation des ordres de ventes devient chaotique.

De ce fait, les effets de « slippage » sont fréquents et les stop loss sont exécutés de manière erratique. Un stop loss fixé à 15 dollars peut s’exécuter à 0,20 dollars lors d’un flash krach.

Théoriquement, l’inverse peut aussi se produire : un trader profite de la volatilité pour acquérir des actions d’une valeur de 40 dollars pour seulement quelques centimes ; mais très peu de traders placeront ces types d’ordres dans l’espoir d’un éventuel futur flash krach.

Les régulateurs de marchés boursiers comme l’AMF en France ou la SEC aux États-Unis ont normalement établis des coupe-circuits en prévention d’éventuels futurs flashs krachs mais le cas du 6 mai 2010 nous prouve que l’efficacité de ces coupe-circuits est très relative.

Bien que l’investissement en CFD soit attrayant pour les trader ou investisseurs souhaitant profiter d’effets de leviers, ce cas de flash krach du 6 mai 2010 devrait les alerter quant aux risques de tout perdre en quelques secondes : une catastrophe financière et possiblement des années de travail évaporées.

Les brokers ou courtiers ne vous rembourseront généralement pas vos pertes malgré le caractère exceptionnel de cette situation. Une situation d’endettement personnel peut même apparaître en cas de comptes négatifs.

Comment se protéger d’un Flash krach ?

L’unique moyen de se protéger des flash krach est l’exclusion stricte des CFD et autres produits à effets de leviers ayants comme sous-jacents les actions dans vos portefeuilles.

Même sur les actions achetées au comptant, les puristes éviteront les stop loss pour se couvrir des risques de « slippage » en cas de flash krach.

Ces évènements de marchés restent heureusement exceptionnels mais suffisent à créer des situations de potentiel banqueroute en quelques secondes.

Les marchés actions ne sont pas les seuls touchés par la forte volatilité comme en témoigne par exemple le krach monétaire de la paire EUR-CHF du 15/01/2015.

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