Comment investir dans le pétrole en 2023 ?

Comment investir dans le pétrole en 2023 ?




Quelle est la valeur du pétrole ? Comment varie le prix du pétrole ? Pourquoi le cours du pétrole baisse ou augmente ? Faut-il investir dans le pétrole en 2023 ? Quelles sont les différentes manières d’investir dans le pétrole ? Explications et conseils pour investir dans le pétrole et trader l’or noir en 2023. Retrouvez aussi notre comparatif des courtiers en Bourse permettant de se positionner sur cette matière première très particulière.

Pétrole : définition et lieux de production

Le pétrole, du latin petroleum, vient du mot grec petra, qui signifie « roche », et du mot latin oleum, qui signifie « huile ». C’est une roche liquide d’origine naturelle composée essentiellement d’hydrocarbures. Matière première du secteur de l’énergie, elle occupe une place majeure dans nos économies industrialisées.

Les principaux pays producteurs de pétrole sont : les États-Unis, l’Arabie Saoudite, la Russie, le Canada, l’Irak, la Chine, le Brésil, les Émirats Arabes Unis, le Koweït, l’Iran et le Mexique.

Top 10 des pays producteurs de pétrole

top 10 pays producteurs petrole

source : Trading Economics

Comparatif courtiers en ligne pour investir dans le pétrole

Pour investir dans le pétrole, les courtiers en ligne mettent à votre dispositions une offre de produits dérivés et des fonds qui vous permettront de vous positionner sur le cours du Brent ou le cours du WTI. Via un courtier Bourse, il vous sera aussi possible d’investir dans les actions en Bourse de sociétés pétrolières.

Retrouvez ci-dessous notre comparatif des courtiers en Bourse pour investir dans le pétrole en 2023 et se positionner sur les matières premières via les produits dérivés, ETF, OPCVM ou actions en Bourse des compagnies pétrolières.

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Brent et WTI : cours du pétrole du jour


L’unité de référence du pétrole est le baril. Peut-être vous demandez-vous : qu’est-ce qu’investir dans le pétrole Brent ou comment investir dans le baril de pétrole WTI ? Sur les places boursières, on emploie en effet les termes de baril de Brent et de baril de WTI. Dans les deux cas, il s’agit d’un baril de pétrole, soit 42 gallons américains qui correspondent à environ 159 litres de matière première, mais la composition du pétrole n’est pas identique entre le Brent et le WTI.

Le WTI, West Texas Intermediate, est le standard de référence du pétrole des États-Unis. C’est le type de pétrole standard utilisé pour fixer les prix auprès du NYMEX. Par sa composition, le WTI est souvent utilisé pour la production de Diesel/Gazole.

Au 25/01/2023, le baril de WTI se négocie au prix de 80$.

Le Brent, quant à lui, tire son nom de l’acronyme de différents gisements pétroliers de la Mer du Nord (Broom, Rannock, Etive, Ness et Tarbert). Léger et moins sulfuré que le WTI, il permet de fixer les prix de plus de 2/3 des pétroles négociés.

Au 25/01/2023, le baril de Brent se négocie au prix de 86$.

Au-delà des lieux de production, les grandes différences entre le Brent et le WTI sont les lieux de stockage. Même si le Brent et le WTI sont fortement corrélés, le lieu de stockage joue un rôle important dans le prix du pétrole ; en effet, une baisse de la demande en pétrole des pays à proximité des lieux de stockage pourrait impacter le cours du Brent plus que le WTI (par exemple, pour l’Europe).

Le facteur géopolitique peut lui aussi avoir un impact sur les prix du pétrole et particulièrement sur les différences de prix entre le WTI et le Brent quand il y a un conflit en Amérique ou en Europe (comme actuellement avec la guerre en Ukraine).

Les cours du pétrole sont relativement corrélés aux indicateurs fondamentaux mesurant l’activité économique mondiale. En effet, une baisse du PIB des pays importateurs de pétrole entraîne généralement une baisse du prix du baril.

Découvrir aussi notre dossier Investir dans les matières premières

La valeur intrinsèque du pétrole




Le pétrole est une matière première énergétique stratégique. De fait, l’exploitation du pétrole est l’un des piliers de l’économie industrielle contemporaine, car cette énergie fossile fournit la quasi-totalité des carburants liquides — fioul, gazole, kérosène, essence, GPL — tandis que le naphta produit par le raffinage est à la base de la pétrochimie, dont sont issus un très grand nombre de matériaux usuels — plastiques, textiles synthétiques, caoutchoucs synthétiques (élastomères), détergents, adhésifs, engrais, cosmétiques, etc. — et que les fractions les plus lourdes entrent dans la composition des bitumes, paraffines et lubrifiants.

Le pétrole, matière première au statut particulier

Le pétrole est une matière première très particulière de par son importance dans l’industrie et comme bien de consommation (essence), mais aussi de par l’organisation de sa production. En effet, plus de 30 % de la production mondiale de pétrole vient des pays de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole). Ce cartel regroupe 13 pays (Algérie, Angola, Arabie saoudite, Congo, Émirats arabes unis, Gabon, Guinée équatoriale, Irak, Iran, Koweït, Libye, Nigeria, et Venezuela) et vise à négocier ensemble le prix et les futurs droits de concession avec les sociétés pétrolières. L’objectif de cette organisation est d’influer sur les cours du pétrole. Le principal outil de l’OPEP pour contrôler les prix du pétrole est l’instauration de quota de production permettant de jouer sur l’offre, et donc sur les prix.

Comment varie le cours du pétrole ?

L’offre et la demande du pétrole

L’offre dépend de la production des pays producteurs et de leur volonté et/ou capacité à exporter. En effet, les pays de l’OPEP se réunissent régulièrement pour fixer un plafond de production et ainsi maîtriser l’offre afin de maintenir les prix relativement élevés. Notons cependant que des désaccords peuvent exister entre les différents pays membres de l’OPEP+ et que, en l’absence d’accord, la production n’étant plus régulée pour maintenir les prix, on peut assister à une baisse des cours du pétrole Brut.

En outre, des embargos ou des sanctions économiques peuvent priver un pays d’exporter son pétrole. Nous pourrions être confronté à cette situation avec les exportations de la production de pétrole russe, en raison de la volonté des pays occidentaux de priver la Russie de sa principale source de financement dans la guerre qui l’oppose à l’Ukraine. À l’inverse, la Russie pourrait aussi priver les pays occidentaux soutenant l’Ukraine militairement d’un approvisionnement en pétrole russe.

Un embargo a longtemps empêché l’Iran d’exporter son pétrole ces dernières années. En effet, les sanctions économiques contre l’Iran ne lui ont pas permis jusque récemment d’exporter son pétrole comme il le souhaitait. Aux États-Unis, la levée de l’interdiction d’export a ouvert la voie en 2016 à un nouvel essor de ce marché. « Moins d’une semaine après que le Congrès américain ait accepté de lever l’interdiction sur les exportations du pays, le prix des futures sur le pétrole américain (WTI) a dépassé celui du standard international, le pétrole de Brent. La parité entre le WTI et le Brent a été atteinte avant même la signature du contrat au Congrès » expliquait en 2016, Jasper Lawler, Analyste CMC Markets. C’est dire l’impact de cette mesure sur le cours du pétrole !

L’offre mondiale de pétrole peut également augmenter de manière significative grâce à la découverte de nouveaux gisements pétroliers et à la production à grande échelle de pétrole de schiste. Ainsi, en 2017, les États-Unis se sont imposés comme les premiers producteurs de pétrole au niveau mondial, devant l’Arabie Saoudite, place à laquelle ils se sont maintenus depuis.

Comme nous l’expliquions, le prix de pétrole évolue avec l’offre et la demande. Ainsi, la découverte de nouveaux gisements aurait comme conséquence une baisse des prix à condition que la demande reste la même. A contrario, à production équivalente, une baisse de la demande va impliquer également une baisse des prix comme ce fut le cas lors de la crise du Covid alors que le monde entier était confiné.

En effet, au premier semestre 2020, le ralentissement très marqué de l’activité économique, conséquence des politiques de confinement pour lutter contre la pandémie de Covid-19, a indubitablement entraîné une baisse de l’activité et donc de la demande en pétrole : les trajets en voiture ont été réduits aux seuls déplacements dérogatoires, le trafic aérien était alors quasi nul, les usines en grande partie à l’arrêt. En réponse à l’effondrement de la demande, les pays producteurs ont réduit l’offre, entraînant un déficit artificiel sur le marché pétrolier pour faire remonter les prix. C’est d’ailleurs lors de cette période que nous avons pu observer l’importance que peut avoir la saturation des lieux de stockage. En effet, le prix d’un baril de pétrole sur les marchés à terme est allé en zone négative, les opérateurs étaient prêts à payer pour se débarrasser de leurs barils de pétrole invendus. Dès les premiers mois de l’année 2021, avec le retour de l’activité économique, les prix du pétrole ont flambé.

Bien que le monde soit encore fortement dépendant du pétrole, de nombreuses recherches sont faites pour trouver des substituts, il est donc important de se tenir informé des dernières recherches scientifiques qui pourraient impacter à long terme la dépendance des économies modernes au pétrole.

Les décisions politiques sont aussi à suivre de près, et bien que la consommation de pétrole ne se limite pas seulement aux carburants automobiles, des décisions comme interdire la vente de véhicules thermique en Europe d’ici 2035 aura forcément un impact.

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Le cours du pétrole directement lié au contexte géopolitique

Les tensions géopolitiques sont l’un des principaux facteurs de fluctuation des cours du pétrole.

Ainsi, tout conflit ou instabilité politique au Moyen-Orient a eu un impact sur les cours du pétrole. Pour Reda Aboutika, Chef analyste chez XTB France : « le second choc pétrolier de 1979 en est le parfait exemple. Ce choc a été causé par plusieurs facteurs, à commencer par la Révolution iranienne, la fuite du Shah d’Iran puis enfin la guerre Iran-Irak ».  Toujours selon le chef analyste de XTB : « le troisième choc pétrolier de 2008 a quant à lui été provoqué par une forte demande en provenance d’Asie, associée à une certaine rareté de l’offre combinée à des capacités de raffinages insuffisantes. Ce choc pétrolier a également été aggravé par une spéculation exacerbée ». La période de 2011 à 2014 aura également été soumise à de fortes variations avec notamment le Printemps arabe et l’instabilité politique qui en a résulté.  « Plus récemment, quelques mois avant la propagation du COVID-19, de fortes variations ont eu lieu sur le marché pétrolier, à la suite notamment d’une escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran sous la présidence de Donald Trump, explique Reda Aboutika, qui poursuit : « certaines attaques de rebelles Houthi sur des installations pétrolière de Saudi Aramco ont également été à l’origine de pics de volatilité ». Au début de l’année 2020, le coronavirus s’est répandu et a entraîné une forte chute des cours du brut. La “guerre des mots” qui a opposé la Russie et l’Arabie Saoudite a semé la panique sur le marché pétrolier, les deux pays ne parvenant à s’accorder sur la production. Depuis le début de l’épidémie de Covid, le marché évolue en fonction des mesures de confinement et de réouverture des économies, ainsi que des décisions de l’OPEP+ qui tentent de stabiliser les prix dans cet environnement très mouvant de l’offre et de la demande.

Depuis le début de l’année 2022, ce sont principalement les tensions entre la Russie et le reste du monde à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui sont le fruit d’un nouveau choc pétrolier. En 2023, d’éventuelles annonces du président russe concernant un arrêt des approvisionnements en pétrole des pays occidentaux soutenant militairement l’Ukraine pourrait être un évènement de marché important pour les prix du pétrole.

Le cours du pétrole face aux autres matières premières

On peut estimer la valeur relative du pétrole en comparant son cours à celui d’autres matières premières du secteur de l’énergie, comme le gaz par exemple, et juger s’il est (relativement) cher ou non. Cependant, les cours du pétrole et du gaz tendent à évoluer dans la même direction. On ne peut donc pas se servir de cette corrélation pour déterminer si le pétrole s’échange aujourd’hui au juste prix, mais elle peut servir au trader spécialisé à arbitrer entre plusieurs matières premières du secteur de l’énergie.

Veuillez cependant noter que dans un contexte géopolitique particulier, comme nous pouvons l’observer depuis début 2022 avec la pression autour des approvisionnements en gaz russe, les prix du gaz et du pétrole peuvent subir une décorrélation, comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous (Brent en bleu et gaz naturel en orange).

petrole brent versus gaz naturel 2022-2023

Source : TradingView

Pourquoi le cours du pétrole peut-il être nul ou négatif ?




Une baisse marquée de la demande sur plusieurs mois peut entraîner des problèmes de stockage du pétrole qui se répercutera sur le prix du baril de brut, avec un léger décalage en fonction de la date des contrats à termes, très utilisés pour trader ce type de matière première. En cas de crise aigüe, le prix pourra même passer en territoire négatif. C’est la situation que nous avons connue en avril 2020.

En fait, le 20 avril 2020, le baril WTI pour livraison en mai a d’abord dégringolé à zéro avant de clôturer à un prix négatif de -37,63 dollars – un phénomène inédit en près de 40 ans de cotation du pétrole ! Cela veut-il dire que le pétrole ne vaut plus rien ? Non, évidemment. Cette aberration repose surtout sur l’un des principaux produits financiers qui permet de trader le pétrole et bon nombre de matières premières : les contrats à terme.

Avec un contrat à terme, les deux parties se mettent d’accord sur un prix à un instant T pour une livraison à une date ultérieure. Ce fameux 20 avril, ce sont les contrats à terme sur les barils de WTI du mois de mai qui se sont effondrés car la livraison devait intervenir le lendemain, 21 avril. Avec la chute de la demande liée à la crise du coronavirus (avions au sol, voitures au garage et usines au ralenti), les capacités de stockage de l’or noir étaient depuis quelques semaines déjà arrivées à saturation et personne n’avait envie de se retrouver avec des barils sur les bras, ce qui explique les prix négatifs constatés le 20 avril. D’autant que ledit baril n’est pas livré dans un bidon et que le coût de stockage n’est pas anodin. Les acheteurs ont donc préféré payer pour ne pas recevoir la marchandise plutôt que d’en prendre possession !

Consulter également notre article Quel est votre style de trading ?

Bourse : comment investir dans le pétrole en 2023 ?

Peut-être vous demandez-vous comment investir dans le pétrole en Bourse ? Comment investir dans le pétrole Brent ou le WTI ?

Il existe plusieurs possibilités pour l’investisseur particulier qui voudrait investir dans l’or noir. Découvrez dans cette vidéo comment investir sur le pétrole via les principaux actifs financiers permettant de se positionner sur le pétrole.

Les produits dérivés pour trader le pétrole

Vous pouvez choisir d’investir dans le pétrole via des produits dérivés comme les CFD, les futures, mais aussi des produits de Bourse comme les Turbos. Les produits dérivés s’adressent aux traders avertis qui pourront directement spéculer sur le pétrole.

Attention, certains produits dérivés sont des produits de Bourse, listés, cotés et régulés, à l’image des turbos par exemple. Ces produits de Bourse permettent de se positionner sur les cours du Brut sans risquer de perdre plus que la somme initialement investie. D’autres, comme les CFD, sont des produits qui s’échangent de gré-à-gré et peuvent faire perdre à l’investisseur, en cas de mauvaise anticipation, une somme supérieure à celle initialement investie (sauf avec un compte à risque limité). Les contrats à terme, eux, bien que listés en bourse, fonctionnent sur le principe d’un emprunt (marge) et investir dans le pétrole via un contrat à terme (ou Future) implique de s’exposer à un risque qui peut dépasser l’investissement initial. La prudence est donc de mise et l’on réservera ce type d’investissements sur le marché du pétrole aux traders les plus expérimentés, familiers des produits dérivés, et qui disposent d’un horizon de placement court terme.

Les ETF pour investir dans le pétrole

Les trackers sont d’excellents moyens d’investir dans le pétrole sur le moyen-long terme notamment. Mais qu’est-ce qu’investir dans le pétrole via un ETF ? Les ETF ou trackers sont des fonds indiciels cotés en Bourse qui s’échangent comme une action. Ils ont pour objectif de répliquer la performance d’un indice de référence qui peut être l’indice pétrole ou l’indice du secteur des matières premières par exemple.

Il peut s’agir d’un ETF répliquant le prix des actions du secteur pétrolier, ou encore un ETC (Exchange traded commodities) répliquant la valeur même du WTI ou du Brent.

Les actions de sociétés du secteur pétrolier pour se positionner indirectement sur l’or noir

Vous pouvez également investir dans des sociétés en lien direct avec ce marché comme par exemple des sociétés d’exploitation de gisements de pétrole telles que Royal Dutch Shell, BP ou TotalEnergie. Il existe également de nombreuses activités parapétrolières dont les liens avec le secteur pétrolier sont moins évidents mais tout aussi directs.

En outre, les OPCVM permettent d’investir dans les sociétés du secteur pétrolier en déléguant la gestion et le choix des société à un gérant spécialisé sur les matières premières et sur le marché pétrolier.

Tous ces actifs financiers sont disponibles chez votre courtier en ligne et peuvent être logés sur un compte titre ou sur un PEA (pensez à vérifier pour ce dernier que l’action convoitée est bien éligible).

Où investir dans le pétrole en 2023 ?




Vous vous demandez peut-être comment investir dans le pétrole en Afrique ou dans une autre région du globe. Le marché du pétrole étant mondialisé, sachez qu’il n’est pas possible de cibler la région productrice lorsque l’on achète un ETF ou un produit dérivé quel qu’il soit. Pour investir dans le pétrole en Afrique (ou ailleurs) un investisseur particulier devra forcément passer par les sociétés pétrolières qui exploitent le pétrole dans ces régions car il ne peut acheter directement le pétrole aux puits et gérer les livraisons, stocker la matière première, etc.

En tant qu’investisseur particulier, il n’est possible de cibler sa région de production qu’en achetant des actions de sociétés qui exploitent des gisements sur les territoires visés. Par exemple, de nombreuses majors exploitent du pétrole en Afrique comme Total Gabon. En Arabie Saoudite, c’est Saudi Aramco, l’une des plus importantes capitalisations boursières au monde qui exploite l’or noir. En Chine, on peut citer la société Sinopec.

Nos conseils pour trader le pétrole

Le prix du pétrole est étroitement lié à l’activité économique mondiale, et plus particulièrement à la production des entreprises. En effet, quand il y a de la croissance, les entreprises produisent plus, ce qui amène forcément à une croissance de la demande de pétrole (production industrielle, transport de marchandise, énergie). Il faut bien garder à l’esprit que, comme le pétrole est une matière énergétique stratégique qui touche à de nombreux secteurs, ces fluctuations chaotiques ont d’importantes conséquences. Le pétrole peut en effet entraîner dans sa chute les secteurs sensibles aux matières premières, et, par contagion, les bourses mondiales. Mais la crise du coronavirus en 2020 nous a aussi démontré que la chute des bourses mondiales pouvait dans son sillage entraîner celle des cours du pétrole. On peut presque considérer dans une analyse fondamentale que le prix du pétrole puisse être une forme d’indice de l’activité industrielle et commerciale dans le monde.

Au niveau de la stabilité politique d’un pays, le pétrole joue également un rôle important. Par exemple, fin 2018, le mouvement des gilets jaunes, en France, s’était construit sur une augmentation des prix à la pompe due à une hausse de la fiscalité des carburants et un cours du brut fluctuant. Les mouvements sociaux de 2023 sont également associés au prix de l’énergie.

Les craintes de récession pourraient peser lourd sur les cours du pétrole, un ralentissement de l’économie amenant forcément à une baisse des consommations de pétrole, un facteur qu’il faut associer aux mesures gouvernementales visant à réduire l’utilisation du pétrole aux profits de sources d’énergie alternative et propre.

À l’heure actuelle, les prix du pétrole sont étroitement liés aux restrictions sur l’importation du pétrole et du gaz russe, lesquelles font suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la guerre qui a lieu en Europe de l’Est. Il est donc indispensable de bien se tenir au courant de l’actualité macro-économique et de se garder d’investir dans le pétrole juste avant une réunion des pays membres de l’OPEP+ qui peut avoir de très lourdes conséquences sur l’offre et donc sur le prix du Brut, de manière favorable ou défavorable à l’investisseur.

Voici les principales informations à avoir en tête lorsque l’on souhaite trader le pétrole.

Un recul du prix du pétrole positif pour la croissance mondiale

Les faibles prix pétroliers, à moyen et long terme, provoquent un transfert de revenus des épargnants vers les consommateurs et contribuent à diminuer la propension à épargner qui pèse sur les taux réels neutres mondiaux. La faiblesse des prix du pétrole que nous avons pu connaître en 2020 a été l’un des leviers pour accompagner la reprise économique. Avec le rebond de l’activité économique et le retour de la croissance, les prix du pétrole sont naturellement repartis à la hausse, surtout que l’offre peine à s’ajuster à cette recrudescence de la demande compte tenu des échecs d’accord sur la production au sein des pays membres de l’OPEP+.

Une baisse du prix du baril de pétrole a de fortes répercussions

Les craintes liées au pétrole et à la liquidité engendrent une augmentation des taux des obligations risquées. Bon nombre de devises estampillées pétrole subissent de plein fouet l’association pétrole déprécié et dollar fort. C’est par exemple le cas du dollar canadien et de la couronne norvégienne, les deux pays exportateurs de pétrole du G10 sont particulièrement touchés en cas de baisse du baril. Comme toujours en période de fluctuations importantes et de turbulence sur les marchés, l’or demeure une valeur refuge très prisée des investisseurs. Investir dans l’or jaune, c’est généralement parier sur des perspectives baissières pour l’or noir. À l’inverse, considérer qu’il est déjà trop tard, c’est considérer que le pétrole a atteint son prix plancher.

Une chute des cours du baril amène nécessairement à une concentration du secteur

C’est même sur cette affirmation que s’est fondée courant 2019 la stratégie saoudienne qui, pour éliminer nombre de ses concurrents américains, a voulu mener une politique d’effondrement des prix. En effet, les coûts de production du pétrole de schiste américain est élevé, notamment les barils de WTI produits au Texas, au Nouveau-Mexique ou encore en Louisiane. Selon une enquête récente de la Réserve fédérale de Dallas, ils doivent se situer en moyenne entre 23 et 36 dollars par baril pour couvrir les coûts d’exploitation des puits existants. La faiblesse des cours du pétrole de l’ère pré-covid ont donc poussé plusieurs acteurs du secteur pétrolier et parapétrolier à mettre la clé sous la porte.

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Faut-il actuellement investir en Bourse dans le pétrole ?



N’oubliez pas que le prix du pétrole est en rapport avec l’activité industrielle et commerciale mondiale. La reprise de l’activité post-covid a engendré un retour de la demande plus rapide que celui de l’offre, comme le signale Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates. Le cours du pétrole est en hausse constante depuis le mois de décembre 2021 avec une accélération en février 2022, atteignant des chiffres jamais observés depuis 10 ans avec un baril de Brent dépassant les 135$ début mars 2022. Alors que le prix du baril se situe autour de 80 $ en ce début d’année 2023, il ne devrait pas connaître une forte baisse comme observée pendant le confinement, ni même une hausse fulgurante comme observée au moment de la reprise post-covid.

Il est clair que le Covid-19 a faussé les prix du pétrole pendant plus de 18 mois. Nous avons vécu des situations inédites sur les prix du pétrole pendant la crise sanitaire, avec une baisse jamais vue pendant le confinement, suivie d’une hausse sans précédent au moment de la reprise.

L’Opep a relancé les machines, mais avec modération. Le 19 juillet 2021, les ministres de l’alliance OPEP+ ont décidé d’augmenter l’approvisionnement en pétrole de 400 000 barils. Selon le dernier rapport de l’Opep, en janvier 2022, ils ont augmenté leur production à 166 000 barils par jour par rapport à novembre 2021. Cependant, malgré une augmentation de la production en période de reprise post-covid, l’Opep ne fait rien pour faire baisser les prix du pétrole depuis le début du conflit russo-ukrainien.

L’année 2023 pourrait voir le prix du Baril se stabiliser entre 80 et 90$, mais plusieurs facteurs pourraient chahuter les prix du baril comme une éventuelle baisse importante de la production en raison d’une récession, ou encore l’aggravation des tensions géopolitiques entre la Russie et l’Occident

Nous verrons ci-dessous qu’après la situation inédite des prix du pétrole pendant la crise du Covid et juste après le moment tant attendu de la reprise, le contexte macro-économique sur le pétrole a été suivi par une autre situation bien particulière en raison de la guerre en Ukraine et des embargos sur l’importation du pétrole russe.

Quand investir dans le pétrole ?

Il peut être judicieux de profiter de la baisse des prix du brut pour investir dans le pétrole. En se positionnant sur l’or noir lorsque celui-ci atteint des plus-bas historiques, on écarte le risque d’entrer sur un plus-haut. Cependant, le market timing reste une pratique risquée. Il est donc absolument primordial de disposer d’un horizon d’investissement long terme et de ne pas présenter un profil trop averse au risque. Il conviendra également d’investir sur cette matière première extrêmement volatile une petite partie seulement de votre patrimoine. Pour les traders voulant se positionner à court terme à la hausse ou à la baisse sur le pétrole, il est primordial d’identifier, d’un point de vue technique, la zone de consolidation qui pourrait servir de point de départ à une poursuite de la reprise des cours du pétrole brut.

Pétrole : une ressource naturelle limitée ?




S’il est vrai que les ressources naturelles en pétrole mettent des dizaines de millions d’années à se former, on entend souvent dire que les réserves de pétrole sont sur le point de s’épuiser. On pourrait donc s’imaginer les réserves de pétrole mondiale comme représentées par une grande cuve de pétrole dont nous verrons bientôt le fond… mais il est important d’ajouter quelques précisions.

En fait, quand on parle des réserves, on désigne la quantité de pétrole qu’il est techniquement possible d’extraire sur la base des technologies actuellement disponibles, ce qui implique que de nouvelles techniques pourraient augmenter ce qui est aujourd’hui estimé comme étant la réserve mondiale de pétrole. Ainsi, les réserves de pétrole ont augmenté de 50,7 % au cours des 20 dernières années.

Cependant, si la consommation de pétrole ne diminue pas et si de nouvelles technologies d’extraction ne sont pas découvertes, il ne reste que suffisamment de pétrole pour satisfaire aux besoins mondiaux pour les 51 prochaines années seulement.

Une chose est sûre, les réserves ne sont de toute façon pas inépuisables et découvrir de nouvelles méthodes d’extraction peut aussi impliquer qu’elles soient plus coûteuses (forage plus profond par exemple).

C’est la raison pour laquelle, au-delà des problématiques de pollution et de réchauffement climatique, l’importance de la transition énergétique est prise très au sérieux par les gouvernements du monde entier.

Conflit Russie – OTAN : quel impact sur le prix du pétrole ?

Le pétrole a été au cœur de nombreux conflit armés au cours des dernières décennies et il pourrait à nouveau être un outil de négociation ou de pression dans le cadre du conflit opposant la Russie aux pays occidentaux, débuté avec la guerre en Ukraine.

Alors que l’Europe menace la Russie d’un embargo depuis quasiment 1 an, la Russie menace à son tour les pays européens de stopper l’approvisionnement, au moment même où les pays européens traversent une crise des prix de l’énergie, à l’origine de nombreux mouvements sociaux.

Même ceux qui ne s’intéressent pas spécialement à l’évolution des cours du pétrole savent que la guerre en Ukraine a eu d’importantes conséquences sur le prix du baril de pétrole, notamment en raison de la répercussion sur le prix de l’essence qui n’a échappé à personne en 2022.

Durant les jours qui ont suivi le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le prix du Brent s’est envolé, passant de 95$ à 135$ en seulement 15 jours, soit une hausse de +41 % (équivalente à une hausse généralement observée sur 1 an).

Comme nous l’avons vu précédemment, la Russie est l’un des plus gros producteurs de pétrole au niveau mondial. Jusqu’en 2021, plus de 48 % du pétrole importé par l’Europe provenait de la Russie.

Or, l’une des conséquences de la guerre en Ukraine est l’instauration de restrictions visant l’économie russe et la forte volonté de la communauté internationale de mettre en place un embargo sur les importations de pétrole d’origine russe. La conséquence est que le coût pour transporter le brut et le transformer en produits raffinés s’envole. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine provoque d’une part des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mais oblige aussi les pays européens à chercher des sources d’approvisionnement alternatives, qui sont bien souvent plus lointaines et par conséquent plus coûteuse en termes de logistique d’importation.

Au-delà d’un possible embargo sur le pétrole russe, nous pourrions assister en 2023 à un arrêt des approvisionnements de pétrole russe pour les pays soutenant militairement l’Ukraine, ce qui aurait aussi probablement un effet important sur les cours du Brent.

Comme vous l’avons expliqué plus haut, les décisions de l’Opep+ concernant les quotas de production de pétrole impactent fortement les prix du baril en jouant sur l’équilibre de l’offre par rapport à la demande.

Souvenez-vous que la Russie est membre de l’Opep+ et que les revenus de la Russie proviennent en grande partie de l’exportation de pétrole. Compte tenu de la conjoncture économique et politique dans laquelle se trouve la Russie, ils n’ont rien à gagner à voir le prix du pétrole baisser actuellement. Il s’agit là très probablement de la raison pour laquelle les pays membre de l’Opep+ ne se précipitent pas pour répondre favorablement à la demande soumise par de nombreux pays dans le monde pour faire baisser les prix du pétrole.

Quelques questions sur l’investissement dans le pétrole ?

Comment investir dans le pétrole en Bourse ?
De très nombreux moyens d’investir dans le pétrole existent : produits dérivés pour les traders avertis qui souhaitent investir à court terme, ETF pour investir sur le cours du Brut à moyen long terme, mais aussi actions de sociétés d’exploitation de gisements par exemple, via des titres vifs ou des OPCVM.

Quel est le meilleur moment pour acheter du pétrole ?
Il paraît judicieux d’investir dans le pétrole lorsque les cours atteignent des plus bas historiques. Attention cependant, tant que les raisons pour lesquelles les prix ont chuté sont présentes, la reprise est compromise. En outre, rappelez-vous que le cours de l’or noir est très volatil et qu’il est moins risqué d’investir avec un horizon de placement long terme.

Quelle évolution attendre du prix du pétrole ?
Les cours du pétrole varient avant tout selon l’offre et la demande. Il y a donc fort à parier que les cours continueront à augmenter tant que l’activité continuera à rependre et que les spectres des confinements et des paralysies économiques se dissiperont. L’épidémie de Covid-19 n’est pas encore totalement terminée et l’arrivée de nouvelles épidémies au moins aussi importantes ne sont pas à exclure. Les cours du pétrole ont retrouvé les prix postpandémies et même dépassé les 100$. Il faudra suivre avec beaucoup d’attention les décisions en matière de production des pays de l’Opep qui seront également d’une importance capitale dans la guerre des prix que livrent l’Arabie Saoudite aux États-Unis.

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