Scalping : 4 outils pour bien trader

Aujourd’hui dans cet article, j’aimerai aborder avec vous un sujet trop souvent laissé sans réponse : les bons outils dédiés au scalping. En effet, il existe un nombre non-exhaustif et très important d’outils présent sur les plateformes de trading. Cependant, ce large choix n’est pas un cadeau, mais plutôt un fardeau lorsqu’arrive le moment de créer son setup de scalpeur.

Il faut garder à l’esprit que le trader, et plus particulièrement le scalpeur, reste un être humain comme un autre avec ses émotions, ses joies et ses peines. Tout ceci a un impact direct sur les performances de trading, il est donc essentiel de se tourner vers des outils qui laissent peu de place à l’interprétation. Les meilleurs outils sont cadrés ou sont des outils quantitatifs dont le résultat est clair et net. Par exemple 1+1=2, il n’y a pas d’autre interprétation possible.

Après plus de 7 années d’expérience en tant que scalpeur, je vais vous présenter quelques outils que je trouve, à titre personnel, intéressant lorsque l’on souhaite acquérir un certain niveau en tant que scalpeur.

Les points pivots

L’indicateur des points pivots fait partie des outils de trading les plus connus depuis de nombreuses années. Qu’il s’agisse d’un public débutant, confirmé ou professionnel, la majorité des traders finissent par l’utiliser, quel que soit la manière de l’interpréter dans les stratégies de trading de chacun.

Cet outil a pour fonction de mettre en avant le point de neutralité (appelé point pivot) ainsi que les différents niveaux de support et de résistance qui y sont associés.

La force de cet outil est que les niveaux sont affichés sur la plateforme de trading, avant que la période d’analyse ne commence à s’afficher sur les graphiques. Ainsi, le trader est en avance sur les prix.

Exemple : un point pivot journalier à 15 075 restera jusqu’à la fin de la journée un point pivot à 15 075, tout comme un point pivot mensuel à 2 567 restera jusqu’à la fin du mois en cours à 2 567. Cela permet d’avoir des niveaux fixe et non des niveaux mobiles sur lesquels il faut sans cesse s’adapter (comme c’est le cas par exemple avec les moyennes mobiles).

À titre personnel, je ne trade pas les cassures des différents niveaux. Je préfère travailler les rebonds avec une règle d’élasticité. Bien sûr, libre à vous d’essayer de trader les cassures mais mon expérience m’a permis de conclure que ce n’est pas la meilleure utilisation des point pivots pour le scalping.

L’indicateur des points pivots se calcul de différentes manières, mais la plus connue reste celle-ci :

Pivot = (H+B+C)/3

S1 = (2 x pivot) – H

S2 = (pivot – (H-B)

R1 = (2 x pivot) – B

R2 = Pivot + (H-B)

Ainsi que les différents middle niveaux :

S = support

R = résistance

H = plus haut de la veille

B = le plus bas de la veille

C = cour de clôture

Les Volumes Profiles

L’outil « volumes profiles » est un outil qui commence peu à peu à se faire connaître en France, malgré un retard important par rapport à nos voisin germaniques ou anglo-saxons. D’ailleurs, pour la petite anecdote, c’est en Autriche qu’un de mes bons amis (Dario) m’en a parlé pour la première fois, et c’est également dans ce magnifique pays que j’ai été formé à l’utilisation du « volume profiles » durant une période relativement longue.

L’outil des « volumes profiles » est une représentation graphique singulière qui vise à plaquer le volume du prix à la verticale sous la forme d’un histogramme. Cette façon de faire permet d’identifier différents niveaux clefs très pertinent pour une période donnée. Si nous prenons l’exemple des volumes profiles journalier, ils bougeront tant que la séance de la journée n’est pas terminée, puis à la clôture de la séance ils se figeront.

Il y a deux approches qui se côtoient : les traders qui vont trader les niveaux du jour lorsqu’ils sont en mouvement et il y a les traders qui vont trader les mouvements figés des jours précédents.

« Pour ma part je préfère trader des mouvements figés car ils sont définitivement fixes. C’est le cœur de mon approche [1+1=2] ».

L’outil des « volumes profiles » est composé de différents points par ordre de pertinence.

– Il y a tout d’abord le « POC (Point Of Control) », qui est l’élément le plus important de l’outil « volumes profiles » puisqu’il permet d’identifier sur quel niveau de prix, durant une période définie, il y a eu le plus de volumes échangés.

– Ensuite, il y a également la « VA (Value Area) » qui est une zone représentant l’endroit où 70 % du volume négocié a été travaillé.

– Puis, il y a la « VAH (Value Area Haute) » qui est un niveau considéré comme la frontière du haut entre la zone des 70 % de volume et le reste.

– Et enfin, il y a la « VAL (Value Area Basse) » qui est un niveau considéré comme une frontière du bas entre la zone des 70 % de volume et le reste.

Exemple graphique de l’indicateur Volume Profiles

Source : Atas

Le Market Profile

L’outil du « market profile » est un outil créé dans les années 1980 qui a été surtout et pendant longtemps utilisé par les professionnels des marchés financiers. Le « market profile » est visuellement assez similaire au « volume profile » de par sa forme, mais la ressemblance s’arrête là.

En effet, comme nous avons pu le voir précédemment, le « volume profile » se calcule sur le volume, alors que le « market profile » se calcule sur le temps passé sur chaque niveau de prix. Sa forme est constituée par la compression des différentes lettres de l’alphabet.

Visuellement, nous avons donc le prix sur l’axe des ordonnées et le temps sur l’axe des abscisses, dans un « time frame » initial de 30 minutes. La première demi-heure est représentée par le lette A, puis la deuxième demi-heure par la lettre B, etc. Le tout est ensuite compressé afin d’avoir le visuel que nous connaissons, à savoir la forme d’histogramme plaqué à la verticale.

Ces différentes formes de « profile » se classe dans 2 catégories différentes :

• une structure non déséquilibrée ;
• une structure déséquilibrée.

Puis, dans ces 2 catégories se classent différentes structures bien précises qui vont indiquer au trader les potentielle directions qu’il faudra anticiper.

L’ouverture se matérialise par un « O » et la fermeture par un « ♯ ».

Nous y retrouvons également la « POC (Point Of Control) », qui est un élément important de l’outil « market profile » puisqu’il permet d’identifier sur quel niveau de prix les intervenants sont restés le plus longtemps.

Nous y retrouvons également la « VAL » et la « VAH ».

Exemple graphique de l’indicateur Market Profile

Source : Atas

Le carnet d’ordre

Le carnet d’ordre est un outil qui effraie en raison de son aspect visuel qui peut sembler complexe sur certaines plateformes de trading. Cependant, il en n’est rien car une fois passée cette barrière de « la première impression », vous trouverez en cet outil un véritable ami pour le scalping.

Le carnet d’ordre est un peu comme un registre informatique où figurent les différents ordres d’achat ainsi que les différents ordres de vente par niveaux de prix, d’où son nom si bien trouvé de « carnet d’ordre ».

Le carnet d’ordre est mis à jour en continu dès lors qu’un changement de prix se produit. Cet outil permet donc d’avoir un visuel en temps et en heure sur l’état du marché, entre l’offre et la demande, avec un aperçu des montants.

Certains experts du trading ne scalpent qu’avec le carnet d’ordre comme seul outil. Cela n’est pas chose aisée et il faudra des années d’expérience pour arriver à cette prouesse.

En revanche, savoir utiliser un carnet d’ordre pour confirmer les différents niveaux techniques est une chose très intéressante qu’il est possible de mettre en pratique assez rapidement quand on commence le scalping.

On retrouve également la notion de « spread » dans le carnet d’ordre, ce qui va servir à se faire une idée sur la nervosité du marché. Il faut retenir que plus le « spread » sera important et plus le marché sera nerveux.

Exemple de l’indicateur du carnet d’ordres

Source : Prorealtime

L’utilisation du carnet d’ordre ne s’arrête pas là. En effet, en plus de l’aspect d’analyse, il y a également l’aspect pratique puisque celui-ci permet au trader de pouvoir placer directement ses ordres dedans.

Le carnet d’ordre a également un aspect non fondé mais fortement connu d’une table de poker, car, en effet la transparence de cet outil permet de « jouer » en fonction des « autres ».

Des conseils complémentaires pour réussir son scalping trading

Une bonne maîtrise de ces quatre outils sera d’une grande utilité pour réussir en scalping, mais il faudra aussi apprendre à maîtriser ses émotions et se fier à sa stratégie et les indicateurs qui la composent. Il faudra aussi mettre en place un money management rigoureux et choisir le courtier en Bourse adéquat. Autant d’éléments que nous aurons sans doute l’occasion de détailler dans de prochains articles.

Sources des images : Freepik

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