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Hausse du pétrole : comment investir dans l’or noir en 2021 ?

Hausse du pétrole : comment investir dans l’or noir en 2021 ?




Le pétrole qui en 2020 s’aventurait en territoire négatif pourrait prochainement atteindre les 100$ le baril. Quelles sont les raisons de la hausse de l’or noir ? Quels facteurs pourraient influer sur le prix du pétrole dans les mois à venir ? Quid du risque quantitatif ? Retrouvez dans cet article notre analyse du pétrole et nos convictions sur l’or noir pour fin 2021.

La hausse spectaculaire des prix du pétrole

Alors que tout le monde semblait lui tourner le dos et l’enterrer 6 pieds sous terre (prix négatif à – 40$ par baril le 20 mai 2020), le pétrole semble renaître de ses cendres depuis le mois de mai 2020, puisqu’il a entamé un « come-back » sans précédent pour se hisser à l’heure actuelle au-dessus des 84$ par baril (prix au 15/10/2021).

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(Source : TradingView)

Cette flambée spectaculaire des prix du pétrole, est motivée essentiellement par 3 raisons qui sont :

  • le resserrement des politiques énergétiques et commerciales pratiquées par les différents organismes et agences de l’énergie (EIA, API, OMC) ;
  • la politique gouvernementale dirigée par les principaux pays producteurs de pétrole (Arabie-Saoudite, Russie, et États-Unis) ;
  • et enfin les politiques économiques et monétaires globales des pays du G7.

Reprise économique et inflation catalysent la hausse du cours du pétrole

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L’évolution des prix du pétrole se conjugue avec la croissance et l’inflation car tous les pays membres du FMI sont unanimes sur le fait que la relance économique et la croissance mondiale doit être stimulée par une consommation stable et une demande constante du secteur énergétique.

Il y a seulement deux pays qui, jusqu’à ce jour, n’ont pas corroboré cette position; il s’agit de la Chine et de l’Inde. Ces pays ont beaucoup souffert ces dernières semaines en raison de l’explosion du variant Delta (Covid-19) et du contexte sanitaire, ce qui a mis beaucoup de pression sur le prix du pétrole. Face à cette menace sanitaire, les gouvernements de manière globale se sont tous, à la quasi-unanimité, mis d’accord pour non seulement accélérer le processus mondial de vaccination mais aussi pour changer progressivement les politiques monétaires accommodantes qui étaient en cours depuis déjà 7 ans.

La mise en place de quotas participe à faire grimper le prix du pétrole

Enfin, de nombreux gouvernements dans le monde ont choisi d’imposer des quotas sur la production du pétrole (l’offre), mais aussi d’augmenter les taxes liées aux exploitations des eaux profondes pour forcer les entreprises du secteur énergétiques à augmenter les coûts d’exploration et d’exploitation des sites de production de pétrole pour maintenir un certain seuil de rentabilité. On a un minimum de 45$ par baril pour la Russie, 55$ par baril pour les USA, 65$ par baril pour le Canada (niveau prépandémique), et 30$ par baril pour l’Arabie-Saoudite.

Les prévisions météorologiques aux USA dopent le cours du pétrole

La hausse des prix du pétrole a commencé à fortement s’accélérer au début de la semaine du 11 octobre, quasiment à l’ouverture des marchés et dès le dimanche soir sur les produits dérivés. Ceci, juste après que le Climate Prediction Center (CPC), l’Institut international de recherche sur le climat et la société ont prédit que les États-Unis pourraient avoir un hiver froid et humide.

Si La Niña (phénomène de fortes variations de la circulation atmosphérique tropicale qui se produit tous les 2 à 7 ans) impose aux USA un autre hiver avec un grand froid, la crise du gaz naturel continuera à pousser les prix de l’énergie à la hausse ce qui mettra une pression sur l’ensemble du secteur énergétique.

Un contexte géopolitique favorable à la hausse des prix du pétrole

Ce boom du prix des matières premières énergétiques, qui semble s’aggraver depuis le 13 septembre dernier en raison du contexte géopolitique entre la Russie et les USA, est aussi dû aux différents chocs climatiques et catastrophes naturelles des dernières années.

Des stocks de pétrole plus importants que prévus qui ne poussent pas les prix à la baisse

À la surprise de nombreux investisseurs, ce mercredi 13 octobre 2021, les stocks d’inventaire du pétrole américains (côté consommation) ont affiché une augmentation très importante. Le rapport sur les stocks de pétrole brut de l’EIA (Energy Information Administration) a affiché une augmentation globale de 6,1 millions de barils, bien plus que l’augmentation attendue de 521 000 barils.

Dans le même temps, l’annonce des chiffres US par le American Petroleum Institute (API), est sorti a plus de 5,2 millions de barils.

Il y a plusieurs choses à retenir à la suite de la publication de ces rapports, mais les trois grands points sont que :

  • Les stocks ont affiché une forte augmentation alors que les cycles de raffinerie ont plongé, mais une partie pourrait être attribuée à l’entretien saisonnier.
  • Deuxièmement, la production et consommation américaine a augmenté et elle continuera probablement à le faire, mais ne s’approchera pas des niveaux observés sous l’administration Trump.
  • Enfin, la demande était mitigée ; la faiblesse de la demande de carburéacteur persiste, la demande de distillat impressionne car les problèmes de chaîne d’approvisionnement occupent les chauffeurs de camion, tandis que l’essence a augmenté mais toujours loin des niveaux d’avant la pandémie.

Un cours du pétrole vers les 100$ le baril ?

Toute baisse des prix du pétrole est rapidement achetée par les négociants en énergie. Les dérivés sur le pétrole (contrat à terme) se négocie sur un support crucial au niveau de 80 $ et si cela se maintient, la résistance à court terme n’est autre qu’un retour aux de 100$ par baril.

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(Source : TradingView)

Au niveau du risque lié aux contrats à termes, on observe une dégradation des rendements réels sur le pétrole (-0,40 % à -0,50 %) mais un regain significatif de la volatilité (1,60 % à 1,70 %) qui alimente bien la spirale inflationniste en cours.

Depuis le 13 septembre 2021, le risque quantitatif sur le pétrole se situe en moyenne aux alentours des 3,30 % de performance hebdomadaire, soit un gain net de 9,60$ sur le prix ainsi que sa volatilité intrinsèque. Ce type d’observation quantitative insinue que les gérants de fonds et les traders sur le pétrole doivent se couvrir :

  • soit en achetant pour le court et moyen terme des options CALL échéance 3 mois, à condition que le prix d’exercice se situe au moins au-dessus des 80$ par baril trois mois après ;
  • soit en achetant des PUT échéance 3 mois, à condition que le prix d’exercice soit inférieur à 110$ d’ici 3 mois.

Le pétrole est bel et bien dans une dynamique haussière, à moins qu’un catalyseur imprévu de dernière minute ne renverse la tendance.

Source des images : Freepik

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