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Analyse euro/dollar : un rallye est encore possible

Analyse euro/dollar : un rallye est encore possible




Le sentiment de déclin ! Voilà un sujet intéressant. Que l’on soit un expert chevronné des marchés financiers ou un néophyte à la recherche de quelques explications dans ce monde dont la seule constance est l’instabilité croissante depuis une petite dizaine d’années, le sentiment de déclin occidental semble commun.

Il ne s’agit pas de porter un jugement de valeur. Après tout, quelle est la réelle marge de manœuvre de nos politiques ? Elle semble infime.

Un crach d’avion au ralenti

Je ne prendrai que quelques faits marquants de cette semaine et rassurez-vous, une fois n’est pas coutume, il ne sera pas sujet du ralentissement du QE3 de la Fed.

Voici donc quatre faits marquants qui ont attiré mon attention cette semaine mais que personne, dans notre milieu, n’a relevé, car la sacro-sainte Fed allait annoncer un micro-ralentissement de 10 milliards (au passage, n’oubliez pas qu’il en reste encore 75 par mois, ce n’est pas un ralentissement mais une pure vision d’esprit). Histoire de varier un peu les plaisirs, je traiterai des informations qui n’ont pas été évoquées dans mon analyse du 13 décembre et qui a sensiblement la même thématique de fond : « Jusqu’où ira notre déclin ? » (lire ici).

1. François Hollande est revenu bredouille du Brésil ! On vantera officiellement les quelques accords commerciaux signés entre les deux pays, mais on passera sous silence le fait que le Brésil a préféré l’avion de chasse suédois Gripen NG au français Rafale pour un contrat de… 5 milliards de dollars. Contrairement à l’Allemagne, nous n’avons pas un fort tissu de moyennes entreprises. En France, nous avons globalement d’énormes entreprises du CAC40 et un tissu immense de toutes petites entreprises. En clair, notre économie survit grâce à de grosses commandes, ponctuelles, qui alimentent les entreprises du CAC et indirectement leurs sous-traitants. Passer à côté de ce type d’opportunités est donc un manque à gagner conséquent car nous ne pouvons amortir sur notre tissu de moyennes entreprises ce genre de « plantages » commerciaux.

2. L’Irlande s’est enfin débarrassée de la « Troïka », mais l’austérité est loin d’être terminée pour nos amis irlandais. S’il est vrai que le pays est le premier d’Europe à sortir d’un tel plan, les coupes budgétaires sont toujours d’actualité. Depuis le 15 décembre, Dublin est enfin hors du plan d’aide de 85 milliards d’euros apporté en urgence il y a déjà trois ans pour recapitaliser le système bancaire local. Sans entrer dans les détails gênants, le gouvernement s’est félicité, mais a également affirmé que la crise n’était toujours pas derrière le pays. Les jeunes de moins de 25 ans au chômage doivent toujours, et devront toujours dans les mois à venir, subsister avec une centaine d’euros par semaine. En somme, les « ennuis » ne font que commencer pour les Irlandais.

3. Brassons un peu de vent maintenant et parlons du Bitcoin ! Ce sujet est fascinant tant il est révélateur de l’époque dans laquelle nous vivons : celle du néant. Cette monnaie totalement virtuelle vient de perde 50% de sa valeur en moins de 24 heures à cause de mesures restrictives évoquées par les autorités chinoises. La principale plateforme d’échanges mondiale, basée en Chine, refuse catégoriquement, depuis peu, les dépôts en Bitcoin. La valeur de cette devise fictive s’est littéralement effondrée pour atteindre les 2.100 yuans, soit 340 dollars. Au moment où de plus en plus d’investisseurs et de courtiers en Bourse s’intéressent à ce nouvel « eldorado », il est intéressant de voir que plus que jamais, acheter la rumeur et vendre la nouvelle prend ici tout son sens. Ce vieil adage boursier ne manquera pas de nous rappeler que de telles variations ont déjà eu lieu dans le passé sur cette devise fictive dont les variations quotidiennes peuvent glorifier ou ruiner un portefeuille en quelques minutes. C’est aussi ça le « trading 2.0 » : du vent. On est bien loin de la Corbeille, sans nostalgie ni rancune !

4. La France pacifique d’un Dominique de Villepin qui, en 2003, devant l’assemblée générale de l’ONU disait « non » à la guerre en Irak, semble s’éloigner. En effet, force est de constater que notre pays devient de plus en plus belliqueux depuis son retour dans le commandement intégré de l’OTAN en 2009 après l’avoir pleinement quitté sur décision du Général de Gaulle en 1966. En cette période de déstabilisation généralisée et de forte crise économique, Paris veut proposer la création d’un fonds commun pour financer les opérations militaires extérieures à ses alliés européens. De quoi utiliser « enfin » notre force militaire commune, totalement méconnue : les groupements tactiques. L’ONU les évoque régulièrement pour des opérations ciblées, comme actuellement en Centrafrique. Toujours est-il que montrer ses muscles dans le contexte actuel n’apaisera nullement les vives tensions géopolitiques que nous alimentons, nous aussi.

Les Etats-Unis survivent par la seule suprématie de leur devise sur le plan international et depuis quelques temps, par la fameuse politique de la « planche à billets », au même titre que le Japon. Cette politique monétaire me paraît totalement infondée tant ses conséquences paraissent pires que les maux. L’addiction des marchés financiers à ces fameuses injections massives de liquidités ne m’inspire pas confiance. Quand on retire de force ses doses régulières à un drogué, les résultats sont rarement positifs. Nous verrons dans quelle mesure cette fameuse fin du QE3, annoncée de manière très vague, aggravera les sources d’instabilité que l’on remarque chaque jour et dont certaines sont évoquées ci-dessus et au quotidien dans nos analyses matinales. A suivre donc !

Analyse Technique euro/dollar, J1

Analyse euro/dollar : un rallye est encore possible

Après plusieurs jours de rallye, nous observons un mouvement correctif sur la parité. Selon la théorie des vagues d’Elliott, la consolidation en cours ressemble à une vague 4 suivant la vague la plus forte au sein d’une tendance nette : la vague 3. Pour le moment, la zone de support la plus pertinente est distinguée par les retracements de Fibonacci à 23,6% et à 38,2% mais aussi par la limite inférieure (en bleu) du canal ascendant.

Si la tendance haussière du marché parvient à se maintenir, nous pouvons nous attendre à un autre rallye à partir de 1,3833. Seul un mouvement sous 1,3630 pourrait modifier ce scénario et le transformer en une simple correction ABC. Rappelons d’ailleurs LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l’économie américaine piloté par la Fed sera prochainement réduit.

Jusqu’à présent, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d’achats d’obligations et de titres hypothécaires. Désormais, ce montant sera de 75 milliards, amenuisant ainsi l’un des principaux leviers justifiant auprès des opérateurs les niveaux historiques atteints par les indices boursiers occidentaux. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique et il est tout à fait envisageable que ce ralentissement nous entraîne sous ce support fatidique des 1,3630. Ce n’est pas encore le cas et le niveau semble tenir. Le cas échéant, nous maintenons notre analyse sur la poursuite du rallye.

Comprendre les Indicateurs techniques : le RSI

Analyse euro/dollar : un rallye est encore possible

Petit focus sur l’un des outils techniques les plus répandus au sein des trading desks : l’oscillateur RSI. Cet outil offre la particularité d’être un oscillateur borné qui évolue sur une échelle de référence fixe comprise entre 0 et 100. Développé en 1978 par J.W. Wilder dans son livre New Concept in Technical Trading, il permet selon son auteur de situer facilement l’état de tension du marché, et constituerait un bon indicateur de surachat ou de survente. Pour arriver à borner le RSI, J.W. Wilder s’est basé sur la comparaison entre la somme des clôtures en hausse et la somme des clôtures en baisse, toutes les deux calculées sur 14 périodes selon le ratio suivant :

Analyse euro/dollar : un rallye est encore possible

A partir de cette formule de base, il est possible d’apporter des modifications en pondérant le RSI ou en le lissant avec une moyenne mobile. Quelle que soit la variante utilisée, il est évident que quand le marché enregistre 14 jours de hausse, le RSI quotidien ne peut pas dépasser le seuil de 100. A l’opposé, si le marché enregistre 14 baisses consécutives, le RSI ne pourra pas tomber en dessous de zéro.

Selon J.W. Wilder, le fait de borner un oscillateur permet de mettre plus facilement en évidence les situations survendues ou surachetées du marché. C’est ainsi que toute évolution du RSI au-dessus du niveau des 70 ou en dessous du seuil des 30 indique que le marché est respectivement suracheté ou survendu. Lorsque le RSI entre en zone de surachat, cela ne constitue toutefois pas un signal de vente, mais seulement une situation favorable à des prises de bénéfices. Le signal de vente n’est donné que lorsque le RSI traverse de haut en bas la ligne des 70.

Inversement, des prises de position à l’achat pourront être initiées lorsque le RSI traverse de bas en haut la ligne des 30. Outre les signaux donnés par ces deux niveaux de 30 et de 70, l’analyste peut rechercher et détecter des divergences techniques. Pour notre part, nous estimons que borner un indicateur technique n’est pas forcément un avantage dans la mesure où les bandes de surachat et de survente évoluent en fonction de la tendance du marché et de sa volatilité. Borner un indicateur, c’est donc surtout se priver d’un certain nombre d’informations utiles !

Pour bien utiliser les oscillateurs, il convient toutefois de ne pas y rechercher des signaux d’achat ou de vente, ni de leur attribuer le pouvoir de prédire ce que les prix vont faire. Non, il faut juste les utiliser comme un excellent moyen de détecter des signes d’accélération ou de ralentissement au sein de la tendance, qui laisseraient présager que cette dernière va se poursuivre ou bien qu’elle arrive en bout de course. Cela étant, il y a un inconvénient majeur à tous ces outils qui tient au fait qu’ils ne prennent pas en compte la variable fondamentale de l’analyse technique, à savoir les volumes de transactions.

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