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Pourquoi le dollar américain baisse ? Quelles sont les conséquences d’un dollar faible ?

Pourquoi le dollar américain baisse ? Quelles sont les conséquences d’un dollar faible ?

Depuis plusieurs semaines, le dollar américain connaît un net repli face aux principales devises, notamment l’euro. Cette baisse du dollar, qui s’inscrit dans un contexte monétaire et économique en pleine recomposition, n’est pas sans conséquences pour les marchés financiers. Car si un dollar plus faible peut stimuler la compétitivité des entreprises exportatrices américaines, il peut aussi exercer une pression accrue sur les matières premières ou une inflation importée.

Pourquoi le billet vert faiblit-il ? Et surtout, quelles en sont les implications concrètes pour les investisseurs ? Bourses, or, matières premières, et gestion du risque de change, nous allons décrypter dans cet article les effets d’une dépréciation du dollar. Retrouvez enfin les différentes solutions à mettre en place pour se couvrir contre la baisse du dollar.

Pourquoi le dollar américain baisse actuellement ?

La baisse du dollar américain en 2025 ne s’explique pas uniquement par la politique de taux d’intérêt, toujours élevée par rapport à d’autres grandes devises. La baisse du dollar trouve plutôt ses racines dans des facteurs structurels et géopolitiques plus profonds.

D’une part, le déficit budgétaire et le déficit commercial continuent de se creuser, alimentant une perte progressive de confiance dans la soutenabilité du modèle économique américain. Le déficit budgétaire, alimenté par des dépenses publiques élevées et une réforme fiscale favorable aux entreprises, pèse sur la perception du dollar à long terme.

D’autre part, la fragmentation géopolitique croissante encourage de nombreux pays émergents à diversifier leurs réserves de change, au détriment du billet vert. La montée en puissance de la Chine et le renforcement du rôle de l’euro et du yuan dans les échanges internationaux accentuent ce mouvement.

Enfin, les flux d’investissement étrangers ralentissent, les valorisations élevées des actions américaines en Bourse incitant certains investisseurs à réallouer leurs capitaux vers d’autres zones géographiques jugées plus attractives en termes de valorisation ou de perspectives.

Quelles sont les conséquences d’un dollar faible sur les actions en Bourse ?

Un dollar faible agit comme un levier à double tranchant pour les marchés boursiers. Du côté des indices américains, la dépréciation du billet vert profite en premier lieu aux grandes entreprises US exportatrices, notamment celles du S&P 500 qui réalisent une part importante de leur chiffre d’affaires à l’international. En convertissant leurs revenus étrangers dans une devise affaiblie, elles affichent mécaniquement de meilleurs résultats en dollars, ce qui soutient leurs cours en Bourse. Ce phénomène peut contribuer à tirer vers le haut les indices boursiers, en particulier dans les secteurs technologique, industriel ou pharmaceutique.

Mais un dollar faible n’est pas sans contrepartie, car il renchérit les importations, ce qui peut peser sur la consommation intérieure et raviver les tensions inflationnistes.

À l’échelle mondiale, la baisse du dollar peut dynamiser les marchés émergents, souvent très sensibles au coût de financement en devise américaine. La baisse du dollar peut aussi stimuler les flux de capitaux vers l’Europe et l’Asie, les investisseurs étrangers trouvant dans un dollar moins fort une opportunité pour diversifier leurs portefeuilles à moindre coût.

Quelles sont les conséquences d’un dollar faible sur l’or et les matières premières ?

La faiblesse du dollar a historiquement un effet haussier sur les matières premières, car ces actifs sont majoritairement libellés en dollar sur les marchés internationaux.

Lorsque le billet vert perd de sa valeur, il devient moins coûteux pour les investisseurs étrangers d’acheter du pétrole, de l’or ou encore des céréales, ce qui stimule mécaniquement la demande.

Le cours de l’or, en particulier, bénéficie d’un double soutien, d’une part, en tant que valeur refuge dans un contexte de tensions monétaires ou géopolitiques ; d’autre part, parce qu’un dollar faible renforce son attractivité relative, surtout en cas de perspectives d’inflation importée.

Le pétrole suit une logique similaire, une baisse du dollar peut entraîner une hausse des cours du pétrole, avec un impact direct sur les chaînes de production mondiales.

Enfin, les matières premières agricoles (comme le blé, le maïs ou le soja) deviennent elles aussi plus recherchées à l’échelle mondiale, ce qui peut entraîner une augmentation des prix et peser sur les coûts de production dans de nombreux secteurs, y compris l’agro-alimentaire.

Quelle stratégie de couverture de change adopter avec la baisse du dollar ?

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Pour un investisseur européen exposé aux actifs libellés en dollar, la baisse de la devise américaine peut grignoter une partie des performances réalisées sur les marchés financiers. C’est particulièrement vrai dans le cas d’un portefeuille boursier composé d’actions américaines, car même si les titres progressent en dollars, une conversion en euros peut réduire, voire annuler, les gains en Bourse.

Dans ce contexte, il peut être judicieux d’opter pour des supports d’investissement “hedgés” ou couverts contre le risque de change. De nombreux ETF proposent aujourd’hui une version avec couverture en euro (EUR-hedged), permettant de neutraliser l’impact des fluctuations du taux de change.

Pour les investisseurs qui détiennent des actions américaines en direct, il est possible de se couvrir contre le risque de change en utilisant des contrats de change à terme ou en ouvrant une position inverse sur le marchés des devises via l’un des meilleurs courtiers en ligne proposant ce type d’instruments.

Si vous détenez pour 10 000 € d’actions américaines, vous pouvez ouvrir une position vendeuse équivalente sur la paire EUR / USD via un ETP inversé sur devise, ou un produit dérivé, chez un courtier en Bourse comme XTB, IG ou Saxo Banque par exemple, afin de compenser une éventuelle baisse du dollar par une hausse de la paire EUR / USD. C’est une façon de neutraliser partiellement le risque de change, sans vendre vos actions en Bourse.

Pour les investisseurs exposés à l’or ou aux matières premières, la couverture doit être envisagée différemment. L’or agit souvent comme une protection naturelle contre la perte de valeur des devises, et sa corrélation inverse avec le dollar peut compenser partiellement le risque de change.

Toutefois, dans un portefeuille fortement exposé aux matières premières (pétrole, maïs, blé, soja), une gestion active ou partielle du risque de change doit être envisagée via des produits dérivés (contrats à terme, options de change), en fonction du profil de risque et de l’horizon d’investissement.

Comment se protéger contre une baisse du dollar ? Nos conseils de pro

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Tableau récapitulatif de solutions permettant à l’investisseur particulier de se protéger de la baisse du dollar

Type d’investisseurImpact d’un dollar faibleStratégies et conseils
Investisseur en actions américainesMoins-value possible avec la conversion EUR si le USD baisse malgré une performance des actions dans la devise d’origine- Utiliser des ETF couverts en euro (EUR-hedged)
- Pour les achats d’actions en direct : se couvrir via contrat à terme ou position achat sur EUR/USD
Investisseur en orL’or tend à monter lorsque le dollar baisse (corrélation inverse)- Conserver vos positions : l’or agit comme couverture naturelle
Investisseur en matières premières (pétrole, blé, maïs, etc.)Hausse des prix possible : gain en USD, mais risque de change pour les investisseurs européens- Couverture partielle via contrats de change ou options de devises
- Privilégier des fonds ou ETF
Investisseur diversifié mondeRéallocation des capitaux vers Europe et émergents- Revoir l’allocation d’actifs : plus d’exposition à l’Europe ou Asie

Source des images : Freepik

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