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L’or peut-il remonter ?

L’or peut-il remonter ?




Le 9 décembre 2013, l’once d’or vaut 1237 dollars contre 1703 dollars il y a un an. Voilà une chute vertigineuse pour le métal roi. Actif de refuge, l’or semble délaissé en regard de marchés financiers orientés à la hausse. La tendance peut-elle s’inverser ? Café du Forex vous apporte des éléments de réponse.

Le cours de l’or varie principalement en fonction de la situation économique américaine, du dollar et des taux d’intérêt. Le 5 décembre 2013 par exemple, la publication de chiffres positifs outre-Atlantique a fait perdre à l’or les gains accumulés durant les séances précédentes. A contrario, au plus fort de la crise, en septembre 2011, l’once avait atteint le prix de 1921 dollars. Seul actif financier tangible, l’or rassure. Quand tout va bien, on n’en a plus besoin.      

En ce mois décembre 2013, que disent les analystes ? Aucun ne semble parier sur une hausse durable du prix de l’once, ni à court terme, ni à moyen terme. Il est en effet probable que tant que les actifs risqués continueront de délivrer de la performance, l’or demeurera boudé.

Cependant, si les investisseurs professionnels croient en une hausse durable des Bourses, ils n’excluent pas des à-coups, anticipés notamment lorsque la Fed entamera la réduction de ses achats d’actifs – tapering – au cours du premier semestre 2014. A cette occasion – ou plus vraisemblablement quelques jours ou semaines avant – les marchés ayant souvent un temps d’avance, la volatilité devrait gagner les actions et provoquer une chute des cours au moins temporaire. Les taux d’intérêt, de leur côté, s’en trouveraient poussés à la hausse. L’or devrait alors se réapprécier.

Hausse durable peu probable

Une hausse durable du métal précieux surviendra quant à elle tôt ou tard. La question reste de savoir quand. Pour l’heure, les données économiques américaines sont encourageantes. Côté européen, les Etats du sud reprennent du poil de la bête, même si leur dette et l’état de leurs systèmes bancaires demeurent des causes de tracas.

Les inquiétudes portent surtout sur les économies émergentes, traditionnellement très demandeuses d’or. 2014 devrait permettre aux Etats les plus solides – balance commerciale excédentaire et comptes publics sains – de se remettre bien vite de ce passage à vide, ce qui devrait relancer la demande d’or. Celle-ci suffirait-elle à compenser les désinvestissements massifs des fonds d’investissement et ETF au vu de prix toujours en baisse ? Les spécialistes ne le croient pas. De plus, une hausse de la demande serait rapidement freinée par une hausse des cours… Bref, sans un retour d’appétit des plus gros investisseurs – institutionnels et fonds – les prix de l’or ne pourront pas décoller, d’autant que les stocks sont très importants : 170 000 tonnes du métal dorment en réserve. Même si la demande vient à s’accroître, les effets sur le cours de l’or ne seraient pas immédiats.

Aucun élément ne semble donc laisser présager une hausse prolongée des cours de l’or dans les prochains mois. L’opérateur ne peut que surveiller l’actualité économique et politique pour guetter les moments de doute sur les marchés et profiter de quelques mouvements erratiques sur le cours de l’or.

A court terme, le cours semble se maintenir au-dessus de 1 200, et même de 1 230 ces derniers jours. Il est possible qu’une courte tendance haussière s’entame jusqu’à début 2014, comme on a pu l’observer en juillet 2013.

Nadège Bénard